En quelques mots
- 36 ans
- Deux enfants
- Avocate intervenant en droit pénal (général, international et financier) et libertés fondamentales
- Inscrite au Barreau de Paris depuis février 2012
- Secrétaire générale de l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme (AADH)
- Experte du Comité Pénal du Conseil des Barreaux Européens (CCBE)
- Signe particulier : a confié la page d’accueil de son site internet à un gorille au regard aussi tendre que menaçant. Le coup d’œil vaut le détour : www.saidi-cottier.com
Coeur ouvert et main tendue
La poignée de main n’est plus d’usage, mais Noémie Saidi-Cottier s’autorise quelques entorses à la règle, tout en bénéficiant d’un motif impérieux. Au cœur de sa pratique, le contact humain tient en effet une place primordiale….
C’est rarement une bonne nouvelle d’avoir besoin des services d’un avocat, en particulier d’un pénaliste. Pour prendre la mesure de l’aide qu’elle peut apporter à un prévenu comme à une victime qu’elle a choisi de représenter, Noémie Saidi-Cottier dépasse l’horizon du dossier et de la procédure pour se lancer dans une rencontre à hauteur d’homme ou de femme. « Ça me plait de m’impliquer personnellement, je ne suis pas seulement une technicienne du droit », affirme-t-elle sans détour et dans une totale cohérence avec le récit de son orientation. Appelée à une carrière d’avocate affairiste qui lui était ouverte par sa formation en droit des affaires, la jeune femme a rapidement fait machine arrière en répondant en priorité à ses aspirations les plus tenaces : « J’ai fait un stage en droit fiscal, qui s’est très bien passé mais j’en ai tout de même conclu que ce n’était pas ma voie. Je voulais plaider, je voulais vivre différemment le contact avec les clients ».
« Je peux défendre un criminel le lundi, et le mardi une association qui héberge des sans-abris. Quand je représente une victime, je ne saute pas à la gorge de celui qui est mis en cause. Parce que le niveau de compréhension que je m’impose le lundi, je l’ai aussi le mardi »
La consommation quasi-boulimique de programmes de chronique judiciaire et d’articles de faits divers avait servi de préalable à Noémie, mais la confrontation avec la réalité a mis en évidence la dimension humaine qu’elle a justement voulu appréhender : « Quand on met pour la première fois les pieds dans une prison, c’est terrible, cela provoque des questionnements sur ces endroits. Est-ce que cela va les rendre meilleurs ? Est-ce que c’est ça la solution ? En tout cas, il se trouve que quand je dois défendre quelqu’un, je commence par me mettre à sa place ». Coller au cheminement mental et intellectuel de son client pour le comprendre dans toute sa complexité ne constitue toutefois que la première étape du long travail à mener pour l’accompagner efficacement. « Vient ensuite une deuxième phase, celle où je traite réellement le dossier. En droit, il y a bien sûr ce côté passionnant de la technique, notre compétence consiste à aller chercher des solutions. Je considère que je dois parler au magistrat pour lui expliquer ce qu’il y a au-delà du dossier, mais il ne s’agit pas seulement de raconter la vie d’une personne ».
La méthode Noémie, mélange savamment dosé de science juridique et de capacité d’écoute, ne fait pas l’économie d’une réflexion théorique sur la notion de défense. « Je peux défendre un criminel le lundi, et participer le mardi à un dossier de reconnaissance d’un génocide, ou alors défendre une association qui héberge des sans-abris. C’est quelquefois compliqué de jongler… mais en fait, ça va. Quand je représente une victime, je ne saute pas à la gorge de celui qui est mis en cause. Parce que le niveau de compréhension que je m’impose le lundi, je l’ai aussi le mardi ». Animée par la volonté d’installer un équilibre dans sa pratique, Me Saidi-Cottier s’est investie avec l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme, une association qui propose de mettre à disposition des ONG des avocats prêts à s’engager bénévolement dans la défense de dossiers dans le domaine des droits humains. « Lorsqu’on fait quelque chose gratuitement, c’est qu’on a vraiment envie de le faire et qu’on est totalement en accord avec ses valeurs, poursuit-elle. Par exemple, avec l’Alliance, nous sommes partis au Népal pour rencontrer des enfants victimes d’un pédophile français, pour voir s’ils étaient prêts à se constituer parties civiles. Ce sont des enfants, tous des garçons et ils ont besoin d’être réparés. Ils doivent savoir que cette personne va être jugée et qu’ils seront aussi dédommagés».
Les actions menées avec l’AADH conjuguent pour l’avocate parisienne des intérêts divers, l’engagement dans ces sujets sensibles lui donnant notamment l’opportunité d’emmener dans son sillage les collaboratrices de son cabinet et de partager des projets au long cours avec d’autres confrères : « On ne peut pas faire que du pro bono, mais j’y ai trouvé une ouverture supplémentaire. Dans ce métier où j’exerce de façon très indépendante, je m’intègre dans des équipes de défense dans lesquelles on vit des choses passionnantes. Il y a un réel sens du collectif, ce sont des dossiers complexes mais on y arrive ensemble ». Qu’on soit lundi ou mardi, Noémie ne joue jamais vraiment en solo…
Interview
Interview de Noémie Saidi-Cottier sur la Justice pénale par l’Observatoire de la justice pénale :
« Noémie Saidi-Cottier : « On a assisté à un glissement du centre de gravité du procès pénal » »
Actualités du Cabinet
Les heures d’Assas - Conférence – Table ronde : Qu’est-ce qu’être une femme avocate ? » - 10 mars 2022
Avocat, l’engagement pluriel, 6 novembre 2018
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Un mois, un.e avocat.e
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Après le Chaos – Théâtre des Abbesses – 30 mars 2022
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Podcast - Libres de droit
Intervention de Noémie Saidi-Cottier sur la traite des mineurs
Lire la publication de Me Bossis et Me Saidi-Cottier publié dans l’AJ Pénal du mois de février 2022 : « Bébé secoué : de l’indispensable critique des expertises judiciaires »
SAIDI + COTTIER
Cabinet d'avocats
81 rue de Monceau - 75008 PARIS